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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 16:32
Et s’il avait trop tôt eu raison?

Ils étaient tous convaincus que pour le faire sauter du trône, il fallait une force herculéenne. Il était très enraciné. Même si lors de son arrivée au pouvoir, les choses ne se sont passées dans les règles de l’art, il a fini par s’imposer et se faire aduler par le peuple. Rendant du coup, son pouvoir populaire du fait d’une empoignade qui s’est presque éternisée. Il se positionna en victime et bénéficia de la sympathie et de la compassion des siens. Mais le pouvoir, comme toute drogue, enivre; et son pouvoir l’aveugla à tel point qu’il n’entendait plus les cris et les souffrances de son peuple. Il resta sourd aux jérémiades de sa population. Les protagonistes à la succession à son fauteuil étaient en rang dispersé. Mais grâce au flair de l’un de ses anciens compagnons qui connaissait plus ou moins ses manières et sa méthode de distraction et de diversion, une ligue des protagonistes, sur suggestion et insistance de cet ancien copain, se met sur pied pour bouter hors de leur vue l’ennemi commun. Ils étaient quatre au départ. Notamment, l’homme dont le déplacement est précédé ou suivi de pluie, le redresseur d’économies tordues, le jeune venu du pays des mangeurs de manioc, et le docker financier d’opposant au pater. Pour sceller cette union retrouvée, il décide que la nouvelle ligue porte le nom de leur défunt père. Histoire d’essayer d’honorer sa  mémoire et de se racheter du fait d’avoir été des enfants prodigues et non prodiges. Ils avaient émietté l’héritage et balafré le village à cause de leurs chicanes à n’en point finir. Bref! Dorénavant, l’objectif est de chasser Sandrofia, leur ennemi commun. La lutte, au départ très âpre, s’avère payante, et même un cinquième décide de rejoindre le groupe. Il s’agit du soldat de l’économie qui croyait qu’on pouvait gérer les hommes par le biais d’un logiciel. Mais on ne parlera jamais d’une ligue de cinq; mais plutôt d’une alliance de quatre, plus un autre. Le résultat était plus que visible. Après une période de tensions avec ses milliers de morts, les quatre mousquetaires arrivent, avec l’appui de leurs partenaires, à mettre sous le boisseau, Sandrofia. Le redresseur d’économies tordues est porté sur les hautes marches… Il gère le pouvoir durant son premier mandat, et en redemande. En dépit de quelques grincements de dents, ses alliés acceptent de lui redonner une seconde procuration. Alors qu’il avait dit qu’il venait pour une seule mandature. Ah le pouvoir! Les vociférations du docker financier d’opposition contre le pater se font de plus en plus entendre. Personne ne l’écoute, jusqu’à ce qui décide de claquer la porte. Pour le remercier, la bande du redresseur d’économies tordues lui arrache son Parti déjà microscopique et le vide de presque toute sa sève. Ils placent par la suite un fantoche de président qui n’obéit qu’aux ordres… Tout semble bien, après ce coup d’éclats. Ils restent trois personnes dans l’assemblage, plus le soldat de l’économie… La ligue se maintient en dépit des vagues de mécontentements et de frustrations, jusqu’à ce que le malaise soit mis au grand jour. Une purge est enclenchée. En d’autres termes, une action de purification ascétique, mystique, rituelle ou religieuse, comme celles effectuées dans certains rites ou comme celle que le purgatoire réserve aux âmes damnées, selon différentes croyances et religions qui ont actuellement pignon sur rue.  Le mangeur de manioc et le soldat de l’économie sont éjectés avec force, alors que le train de l’émergence roulait à vive allure.  Il y a eu plus de peur que  de mal. Ils sont tous deux vivants, et expriment leur reconnaissance à Dieu. Alea jacta est! Certains habitants du village s’adonnent à des troublants commentaires. On raconte dans les ruelles du village que le redresseur d’économies tordues s'est servi de ces deux personnalités pour asseoir son pouvoir. Maintenant qu’il a eu l'électorat des mangeurs de manioc et des buveurs de vin sauvage dans son escarcelle, pour son deuxième mandat et pour son nouveau testament, il les remercie à sa juste valeur. Mais le docker financier, lui, ne cesse de sabler le champagne et crie haut et fort : «Ailleurs, j’aurai été un prophète». Mais comme nul n’est prophète chez soi, alors…

 

 F.T

 

 

 

 

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 19:50
Légistives 2016: Les «propriétaires» de la Côte d’Ivoire ont du souci à se faire!

Une législature s’achève, une nouvelle commence avec la troisième République qui semble réveiller toutes les ardeurs des jeunes de Côte d’Ivoire. Cela se démontre par la persistance de ces derniers à vouloir briguer des portes de députés majoritairement avec des candidatures indépendantes. Une  façon de faire qui tirerait son fondement dans le message du chef de l’Etat aux jeunes quant à sa volonté de préparer le passage effectif du pouvoir aux jeunes, en 2020. Un message décrypté avec une lucidité sans précédent des jeunes qui ne ménagent aucun effort pour combattre sur le terrain politique «les propriétaires» de la Côte d’Ivoire.  

Des noms de jeunes sont en effet cités dans certaines circonscriptions. A Tiassalé: Assalé Tiémoko, Directeur général de «L’Eléphant Déchaîné», se positionne comme une alternative à prendre au sérieux avec sa volonté de lutter contre le phénomène des «électeurs importés» ; Bamba Idrissa, Journaliste à «Soir-Info», donne quant à lui de la voix à Koumassi, devant des barons qui ne peuvent plus dormir sur leurs lauriers. L’activiste Roger Youan trouble le sommeil d’un certain Oula Privat, vice-président de l’Assemblée nationale,  à Duekoué-Guehébly. Dans le fief du MFA,  Dr Sonan François et un certain Francis Taky  jurent de rafler l’unique siège au député sortant Moutayé Anzoumana, un autre ministre de la République, et président de parti. Une effervescence qui ne dit pas son nom se fait sentir à Cocody, autour de la candidature de Yasmina Ouégnin qui, cette fois-ci, part à ces joutes électorales, en tant que candidate indépendante. Objectif, démontrer aux caciques rancuniers du PDCI qu’à Cocody, les électeurs ne sont pas des gens qui mettent leur esprit critique entre parenthèse. La Liste de ces jeunes loups aux dents longues ne fait que s’allonger au fil des jours. Ce réveil de la jeunesse augure, si les électeurs suivent, de la mise en place d’un parlement révolutionné avec des jeunes aux idées nouvelles qui pourraient mettre sur pied un groupe parlementaire pour faire bouger les lignes comme dans les pays modèles, en matière de démocratie.  Plutôt que d’avoir affaire à un conglomérat de partis politiques aux intérêts multiples, aux ordres de leurs leaders qui, le plus souvent, sont en déphasage avec les réalités vécues par le  peuple.

L’arrivée de plusieurs jeunes députés aux convictions trempées et qui ne sont sous le joug neutralisateur d’aucun parti politique serait en soi une bonne chose pour ce pays dans lequel les espaces de liberté des citoyens s’amenuisent au fil des jours. Les candidats indépendants jeunes devront repousser les lignes de la peur qui les maintient prisonniers de ceux qui croient être les «propriétaires» de la Côte d’Ivoire, au motif que leur âge avancé serait un gage de sagesse sans que cela ne se traduise autrement que par leur égoïsme et leur volonté de ne quitter l’arène politique que dans un cercueil. Ces jeunes candidats jeunes doivent oser le changement, et dans leurs discours et dans leurs actes. Ils ne pourront pas avoir des millions pour distribuer aux populations comme le font ceux qui ne veulent pas rendre des comptes et qui considèrent la politique comme un moyen d’enrichissement personnel.  

En cas d’élection, ces jeunes devront s’atteler rapidement à amender l’article 9 nouveau du code électoral, la nouvelle trouvaille de la vieillissante classe politique ivoirienne pour se soustraire à la censure du peuple de Côte d’Ivoire dans les élections locales. A travers l’importation des électeurs d’une circonscription à une autre, selon leurs propres intérêts. Le cas le plus scandaleux est celui de la commune du Plateau dont la population électorale, en moins d’un mois, a été multipliée par trois.

Il faudra aussi s’attaquer à la question du cumul des mandats en expliquant aux populations qu’elles ne doivent pas accorder plus d’une mission à la même personne. Les ministres députés, maires, présidents de Conseils Régionaux, ce n’est ni plus ni moins qu’une insulte aux chômeurs.

Jeunes de Côte d’Ivoire, levez-vous et affrontez ceux qui abusent des produits pour cheveux afin qu’ils comprennent que les revendications encore diffusent des jeunes de Côte d’Ivoire ne sauraient continuer à être noyées sous de fausses promesses.   

 

F.T in " Eléphant déchainé 496"

 

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 12:07
Le diable n’est-il pas dans les détails… ?

 

Notre gouvernement soucieux du bien-être de la population a décidé de dissoudre l’ANARE pour créer l’ANARE-CI. Il a en crée une nouvelle avec plus de moyens et plus de prérogatives comme l’indique le communiqué final du Conseil du gouvernement du 12/10/16. « Au titre du Ministère du Pétrole et de l’Energie, le Conseil a adopté six (6) décrets (...) Le troisième décret porte dissolution de l’Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité (ANARE). Le quatrième décret porte organisation et fonctionnement de l’Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI). » Mais quand on sait que l’ANARE n’a pas pu empêcher une augmentation sauvage du prix de l’électricité, on se demande bien ce que les deux lettres (C.I) pourront faire pour que L’ANARE joue le rôle qui est le sien. Le renforcement des compétences de l’ANARE sans ajouter les deux lettres n’aurait-il pas l’avantage de nous éviter cette phraséologie et cette perte de temps inutile ?

F.T

 

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 11:57
Constitution, vous avez dit!

Le conseiller spécial du chef de l’Etat, Cissé Ibrahima Bacongo, s’époumone à expliquer  avec une énergie débordantes dans la campagne  référendaire, l’opportunité de la création du sénat prévu par  la nouvelles constitution, le nombre et la nomination des 1/3 des sénateur par le président, le coût…« Non je ne sais pas pour le moment… On remarque qu’un tiers sera nommé par le président. Rassurez-vous. On s’effraie beaucoup avec le budget que cela va couter. Les gens qui ne payent même pas l’impôt parlent aussi. Les  gens qui pour qui la fraude fiscale est un véritable sport, eux ils parlent aussi. Le président, quand même pour pouvez lui faire un forfait de confiance. Il est économiste du niveau qu’il a  eu dans la finance internationale, il ne peut pas s’autoriser à créer une institution qui sera… » . «  politikafrique.info ». Bacongo demande d'accorder une confiance aveugle au Président de la république. Autant dire qu’il n'y a aucun argument valable pour justifier cette création ?

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 17:47
«Rôle et responsabilité des intellectuels dans la crise ivoirienne»

La Côte d’Ivoire s’est inscrite, depuis les années 90, sur la liste des pays où la violence, dans toute sa laideur, est le mets le mieux partagé. Ce qui nous a coûté une guerre sordide pour certains et salvatrice pour d’autres; guerre que nous continuons d’en payer chèrement et non fièrement les frais. Dans un tel contexte, le journaliste, témoin privilégié des évènements, ne peut pas rester dans sa caverne. Il analyse le jour et le livre à ses lecteurs. Mais bien au-delà de son rôle quotidien qui est de livrer l’information, il se donne le devoir de fixer dans le temps et dans l’espace des réflexions sur des problématiques précises. Traoré Moussa emboîte donc le pas à ses devanciers et livre, dans un style particulier à  lui, la position de dix intellectuels ivoiriens dont la renommée ne souffre d’aucune tergiversation. Dans ce bouquin de 126 pages édité par la maison d’édition «Maïeutique» et regorgeant dix grandes interviews de dix sommités d’intellectuels, Traoré Moussa dit MT, actuel président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire et membre du Comité Directeur de la fédération africains des journalistes (FAJ), sert les analyses et réflexions de ces intellectuels.

L’autocritique des intellectuels

De la question du mot «Ivoirité», ce néologisme créé par Pr Niangoran Porquet, pointé du doigt accusateur comme la source des tous les maux, les intellectuels sont presqu’unanimes que ce concept, qui a eu des dérives cultuelles pour se poser sur la gadoue politique avec un contenu nauséabond à lui donner par les politico-magiciens, est une des sources principales de nos querelles byzantines aux conséquences monstrueuses. «C’était un concept d’intégration culturel. Les Ivoiriens et autres Africains qui vivent en Côte d’Ivoire devaient travailler jusqu’à ce qu’il ait une symbiose», dixit Bernard Zadi Zaourou. Dans les réponses à la question central qui est l’épine dorsale du livre, chacun des dix intellectuels interviewés y va de son côté. Pr Sidibé Valy estime que «des intellectuels ont choisi l’exil intérieur».  Pr Zadi Zaourou va plus fort et déclare que «Kotchy, Memel et moi, on s’est trompé».Pr Mamadou Koulibaly lui, dit avoir «honte d’être intellectuel ivoirien». Pr Ouraga Obou est sans ambages: «Nous, les intellectuels, avons failli ». L’actuel ministre de la Culture et de la Francophone, Maurice Kacou Bandaman, se lance dans une autosatisfaction: «J’ai joué mon rôle d’intellectuel.» Venance Konan lui emboîte le pas et affirme que «tous les intellectuels n’ont pas démissionnés». Quant au Pr Koné Drame, celui-ci demande à ce qu’on «relativise la notion de démission des intellectuels ivoiriens».

 Polémique sur la Constitution de 200

Sur la Constitution de 2000 qui est en phase d’être remplacée, Pr Barthelemy Kotchy est on ne peut plus clair: «Notre Constitution a  été tripatouillée.» Et professeur Samba Diarra préconise ceci: «Il faut suspendre cette Constitution.» Mais, Pr Sery Bailly prend le contrepied et explique que «la Constitution n’est pas le problème». C’est donc un ensemble de réflexions hétéroclites et de prises de positions étayées d’argumentations florissantes que les intellectuels nous livrent, à travers cette œuvre de Traoré Moussa dit M.T qui se lit avec une aisance sans égale.  Mais à côté de ces réflexions menées par nos éminences grises, il faut noter que certaines affirmations de nos intellectuels les rattrapent aujourd’hui. Ils devraient donc avoir le courage et l’humilité de le reconnaître comme l’a si bien fait le Pr Zadi Zaourou. Une chose est à rattraper dans le casting de Traoré Moussa pour la réalisation de cet ouvrage; c’est que dorénavant, la gent féminine doit être prise en compte en interrogeant au moins une femme intellectuelle. Une question du genre dans ce genre littéraire…

 FRANCIS TAKY

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 03:53
Et si on changeait de comportement… !

Courant 2016. Plusieurs évènements ont émaillé  notre pays  du à la hausse sauvage des factures d’électricités.

Le mécontentement généralisé a  occasionné fort malheureux des pertes pour l’État de Côte d’Ivoire et la compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE). Des pertes évaluées à  plusieurs dizaines de milliards F CFA.  Mais la CIE n’a pas cessé d’émettre les factures même si une certaine stagnation est notée. Le consommateur doit, en ce moment, changer de fusil d’épaule. Et cela passe par un comportement Eco-citoyen. En effet, adopter un comportement citoyen, c’est aller au-delà de ses droits et devoirs civiques: c’est être responsable et autonome,  individuellement et collectivement. Puisque le citoyen contribue à donner un sens à la société dans laquelle il vit. L’éco-citoyenneté fait référence à l’écologie: la citoyenneté s’exerce aussi vis-à-vis de l’environnement et de la nature. Le citoyen a des devoirs envers la planète sur laquelle il vit, et l’environnement dans lequel il évolue. Ces devoirs sont indispensables, car ils sont le garant du maintien des ressources vitales de la Terre. Il s’agit donc pour chaque citoyen de se comporter quotidiennement en acteur de la préservation de l’environnement, en accomplissant des éco-gestes dans la vie de tous les jours.  Mais au-delà de  du comportement éco-citoyen, nous devons savoir qu’il existe des méthodes légales pour réduire sa consommation d’électricité. Et des études l’y démontrent aisément avec une chute drastique de la consommation de 45 à 50% de nos factures habituelles.  Et cela passe nécessairement par le changement de comportement dans la consommation d’électricité. Notamment éteindre les lumières de veilles et éviter de laisser brancher  plusieurs appareil en temps au moment ces appareils ne sont pas utiles.  A  côté  ce comportement à adopter faut faire la migration de nos appareils électriques et électroménagers énergivores vers  ceux aux normes économiques et écologiques. Outre ces deux méthodes susmentionnées,  nous pouvons  ajouter à  notre dispositif de consommation d’électricité, un correcteur de facteur de puissances. (Le Correction du Facteur de Puissance sert principalement à éliminer les déformations du réseau électrique sur le courant absorbé pour éviter l'apparition de courants harmoniques néfastes au réseau.  Il a aussi pour rôle de mettre le courant et la tension bien en phase). En d’autres termes utiliser  des économiseurs d’énergie qui existent en domestique, semi industriel et industriel. L’expertise il en existe sous nos tropiques… Bref ! Des gestes apparemment simples qui si ils sont bien suivis, nous évitent les nombreux désagréments causés par  la fraude massive sur le réseau électrique. Tant dans le transport que dans la distribution.  A l’orée de la Cop 22, novembre 2016, ne devront-nous pas prôner  les gestes éco-citoyens et préparer les consciences à accepter la migration vers les énergies recouvrables. Un moyen simple pour sauver notre planète en pleine décrépitude et tenter de disparaitre à cause de nos appétits glouton voraces.  

F.T.

 

 

 

 

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 17:43
ANCI

ANCI

Sous le regard du peuple de Côte d’Ivoire qui les a mandaté de parler et de défendre ses intérêts au sein de l’hémicycle, nos vaillants parlementaires vont voter l’avant-projet de loi portant révision ou élaboration de la nouvelle Constitution (C’est selon). La Côte d’Ivoire, après le referendum d’adoption de la nouvelle Constitution, va humer, si le «OUI» l’emporte, l’air de la troisième République. Un vœu pieux du Président de la République qui condense en ces termes: «Notre objectif principal est de donner à notre pays un acte constitutionnel plus moderne qui renforce les droits et devoirs de tous les citoyens. C’est aussi l’occasion de tourner définitivement la page des crises successives que notre pays a connues, d’écrire une nouvelle page de notre histoire en proposant un nouveau pacte social qui consacrera l’avènement de la 3ème République…», dixit Alassane Ouattara devant les députés, le 5 Octobre 2016. Il est évident que l’enjeu de cette révision va au-delà du nombrilisme de nos politiciens qui, pour la plupart, ne défendent que leur chapelle politique et leur mentor, plutôt que de prendre véritablement en considération l’aspiration du peuple souverain. L’avant-projet de loi est passé comme lettre à la poste. La Commission des Affaires générales et institutionnelles de l’Assemblée nationale ivoirienne l’a adopté. Ensuite vient, aujourd’hui, l’adoption en plénière par le parlement, lieu par excellence de délibération et détenteur du pouvoir législatif, principalement chargé de voter les lois et le budget et de contrôler l’action du gouvernement. Et qui assure la représentation du peuple dans les États démocratiques. A ce titre le parlement est le «destin de la Démocratie», selon la formule de Hans Kelsen (1881 - 1973 juriste austro-américain. Dans le domaine du droit, il est à l'origine de la «théorie pure du droit»). Un détour transversal dans les abysses de l’histoire de la démocratie à travers la Grèce antique permet de comprendre que depuis la nuit des temps, cette institution - le parlement - s’est présentée comme le baromètre de la vitalité de la démocratie dans un Etat. En effet, de la Grèce antique à la Rome antique, de l’époque médiévale au Siècle des Lumières, du parlementarisme britannique à la Révolution française, la démocratie a parcouru un longiligne chemin avant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui. La nôtre devrait être à soumettre à cette épreuve du temps. Nous allons allègrement à notre troisième République et il y a des acquis qui, en principe, ne devraient pas être touchés ou du moins devraient connaître un bon positif. Notamment la séparation nette des pouvoirs. Un principe sacro-saint de la démocratie moderne et modèle. John Locke (1632-1704) écrivait d’ailleurs à ce propos déjà, en 1690, qu’il faut séparer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire pour éviter qu’ils reposent dans les mains d’un seul homme. Un chemin emprunté par Montesquieu (1689-1755) qui explique ce qui pourrait être un abus de pouvoir: «C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser; il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. […] Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.» Ce pouvoir qui pourrait arrêter le pouvoir passe nécessairement par le parlement qui comme susmentionné plus haut devrait être chargé de «voter les lois et le budget et de contrôler l’action du gouvernement». C’est-à-dire veiller à l’intérêt du peuple qui lui a délégué une portion de son pouvoir de représentation. Le parlement ne devrait donc pas être une caisse de résonnance et un lieu d’exhibition des écharpes et des plus beaux costumes. Nos honorables devraient parler au nom du peuple et pour le peuple. Ils devraient sans exagération aucune avoir un «devoir d’ingratitude» vis-à-vis des partis politiques qui les ont parrainés, au cas où ces derniers ne préserveraient plus les intérêts des peuples qu’ils ont sollicités et dont ils ont obtenu le suffrage. Les députés-accompagnateurs, qui passent le clair de leur temps à approuver les lois sans en visiter le contenu, ne méritent pas ce prestigieux titre d’honorable dans la mesure où ils ne font honneur à personne, à part à eux-mêmes. Autrement dit, se pose la cuisante question d’un niveau minimum d’instruction pour postuler au siège de député. Cette discrimination vaut son pesant d’or dans la mesure où elle nous éviterait d’avoir des badauds et autres accompagnateurs qui gonflent le nombre de parlementaires. Certains y jouent le rôle de chargés de communication ou de coursiers de leurs propres collègues députés… Tellement ils sont gagnés par l’ennui dû au fait qu’ils ne comprennent pas grand-chose dans le fonctionnement et les procédures parlementaires. Le député ne devrait tirer aucune gloire si à la fin de la législature, il n’a pas fait une proposition de loi qui pourrait porter son nom et améliorer le quotidien des citoyens, comme il est de coutume dans les grandes démocraties. Au moment où les députés de la nation vont prendre cette décision d’adopter ou de rejeter l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution en plénière, méditons ensemble sur ce film «Le dernier des Mohicans» dont le synopsis - tant bien romantique qu’historique - décrit qu’alors que la guerre fait rage entre Français et Anglais pour l’appropriation des territoires indiens, en 1757 dans l’Etat de New York, un jeune officier anglais, Duncan Heyward, est chargé de conduire deux sœurs jusqu’à leur père. Chemin faisant, ils sont sauvés d’une embuscade par Hawkeye, un frontalier d’origine européenne, élevé par le Mohican Chingachgook et son fils Uncas. Les trois hommes acceptent d’escorter les deux jeunes filles jusqu’à leur destination au risque de leur propre vie... Nos parlementaires sont donc face à leur responsabilité historique, devant le peuple, et devant la nation. Accepteront-ils d’escorter la nouvelle Constitution comme dans le film jusqu’à destination…au mépris de l’intérêt du peuple ou en tenant compte de cet intérêt?

 FRANCIS TAKY

Humeur FRANCIS TAKY

In L’éléphant déchainé 487

 

 

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 20:34
La démocratie à l’Ivoirienne...

Dans les États modernes et modèles que nous essayons de copier, la règle qui permet leur existence est une invention qu’on appelle affectueusement démocratie. Du grec démos, peuple, et kratos, pouvoir, autorité, la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple, principe de souveraineté, sans qu’il y ait de distinctions..., principe d’égalité. En règle générale, les démocraties sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s’exerçant par l’intermédiaire de représentants désignés lors d'élections au suffrage. Mais à côté de cette définition classique, il existe d’autres principes et fondements de la démocratie. Notamment, la liberté des individus; la règle de la majorité; la séparation des pouvoirs, (législatif, exécutif et judiciaire); la consultation régulière du peuple (élection et référendum); la pluralité des partis politiques; l’indépendance de la Justice, la liberté d’expression et d’opinion. A l’opposé de cette forme, sinon ce modèle de gouvernance devenu le moindre mal parmi tant de maux, l’on pourrait noter la monarchie (pouvoir aux mains d’un seul homme), l’aristocratie (pouvoir aux mains des meilleurs), l’oligarchie (pouvoir aux mains d’un petit nombre de personnes ou de familles), la théocratie (pouvoir aux mains d’une caste sacerdotale), l’empire, la dictature et toutes les formes de régimes totalitaires qui puissent exister sur la terre des hommes. Les temps passent, et les hommes évoluent. La démocratie telle qu’appréhendée au temps d’Aristote n’est indubitablement pas la même chose en cette période ou plusieurs indicateurs entrent en ligne de compte dans la gestion de la Cité. De la démocratie directe, nous en sommes à nous retrouver à la démocratie indirecte avec les représentants du peuple. Une représentation qui devrait refléter l’aspiration profonde de ce peuple. Bref! Ce n’est pas bien grave; puisque cinq ans après, ces mêmes représentants reviennent avec des paroles mielleuses pour expliquer à ces mêmes peuples la nécessité de soutenir la politique du souverain, sans même prendre le soin de leur expliquer leur rôle de député, et pourquoi ils s’alignent pour prendre des jetons de présence à la fin de chaque session. Pour ce qui est du débat au parlement, souffrons que le peuple n’en sache rien - du moins, en Côte d’Ivoire -! La télévision nationale a d’autres priorités que cela. Les visites d’État, qui monopolisent les temps d’antenne durant des jours, ne sont-elles pas mieux que de parler de la vie de la nation à l’hémicycle monocolore dans la majorité de nos jeunes démocraties en Afrique? Fort heureusement, les réseaux sociaux et le journalisme citoyen sont en train de briser cette caporalisation voulue de l’information et réaffirment progressivement la prééminence des droits fondamentaux du citoyen. Et de plus en plus, le conditionnement de l’information, tel que voulu par ceux qui nous dirigent, a dorénavant mal à faire son petit bonhomme de chemin. Même si les émissions de notre télévision et de notre radio nationale, pour lesquels nous payons des redevances et qui sont censées être des médias de service publique que des médias d’État, censurent des émissions-Club de la presse, Appel à une rédaction - Parlons franchement - sans donner la moindre explication aux Ivoiriens, les réseaux sociaux et les différents forums permettent de pallier, un tant soit peu, cette énième manière cavalière d’informer le peuple. Mais officiellement, le débat qui est l’un des fondements de la démocratie est en train de disparaître dans notre République. Parce qu’avoir une opinion autre que celle qui devrait être selon le bon vouloir du «timonier» ou de ses suiveurs est un crime de lèse-majesté. Alors que tout près de nous, au Sénégal, le débat sur la vie politique par les citoyens est de mise et très dynamique. Ce n’est pas l’hécatombe au sortir de ces débats largement diffusés sur les antennes de la RTS. Un cas édifiant, celui du projet de nouvelle Constitution jalousement gardé par nos autorités et suivi dans cette besogne par certains journalistes qui, bien qu’ayant le document, n’ont pas eu le courage de le publier au risque de se voir coller un procès pour vol ou recel de document. Mais un parti politique assez responsable et citoyen l’a divulgué. Le document n’est plus sous les manteaux, le citoyen lambda peut y avoir accès, s’il le souhaite. A qui était donc destinée cette Constitution qui ne devait pas être connue, même par les députés avant le vendredi dernier? Assurément, à d’autres intérêts que celui du peuple de Côte d’Ivoire. De la démocratie en Côte d’Ivoire? Parlons-en…dans la IIIè République.

FRANCIS TAKY,

L’Humeur de Francis Taky

In L’éléphant déchainé numéro 486

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 17:36
Quand le mérite d’un haut serviteur de l’Etat n’est reconnu qu’à sa mort…

«L´Ambassadeur Claude Dassys BEKE, Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères, n´est plus. Il nous a quittés le 17 septembre 2016. L´Ambassadeur Claude Dassys BEKE est décédé à Paris où il séjournait pour des soins.»

Tel est le communiqué en des termes brefs sur le site du ministère des Affaires étrangères. Parti le 27 août 2016 donc d’Abidjan malade et dans un fauteuil roulant, SEM Claude Beké, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, diplomate de haut niveau, est décédé le samedi 17 Septembre 2016, à Paris. Que son âme repose en paix! On ne peut laisser sous silence certaines injustices remarquées et sur lesquelles nous avions commencé par faire des recherches en vue de les porter au grand jour. Sans vraiment le connaître et selon plusieurs informations que nous avions recoupées, il était intellectuellement honnête et journalistiquement correct de faire un papier sur cette grave injustice ou du moins cette discrimination qui noie les compétences dans les services publics, au sein de notre Administration. Nous traçons ces lignes non pas pour chercher à défendre un individu - de toutes les façons cela ne servirait à rien puisqu’il n’est plus de ce monde - mais pour permettre à la nation ivoirienne et au monde entier de comprendre et savoir des choses de l’homme et sur l’homme. On a voulu savoir pourquoi la création d’un Secrétariat général au sein d’un ministère, alors que certains n’en ont pas. Voilà la réponse:

Il était depuis le temps d’Henri Konan Bédié question de doter tous les ministères de Secrétaires généraux qui seraient la mémoire du ministère pour la conduite des dossiers. Puisque chaque ministre nommait ses collaborateurs et partait avec eux, ce qui ne permettait pas une certaine continuité et un suivi normal des dossiers en chantier. Ainsi, les Affaires étrangères et l'Economie ont été dotées de ce poste. Mais il était prévu de l'étendre à l'ensemble des ministères. Cela n'a jamais pu avoir lieu pour des raisons que personne ne sait. Bref! Au niveau des Affaires étrangères, ce poste fut maintenu et est resté pendant longtemps le service à tout faire du ministère. Théoriquement, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères est le deuxième personnage du ministère. Mais les ministres, lorsqu'ils sont nommés, préfèrent les Directeurs de cabinets qu'ils ont eux-mêmes fait nommer et donc sur qui ils ont pleine et entière autorité pleine. Cette situation n'est pas propre aux Affaires étrangères. Elle existe dans tous les ministères où il y a des Secrétaires généraux. A part certainement le Président de la République où le Secrétaire général demeure tout puissant et noie le Directeur de cabinet de la présidence. Une question de militantisme certainement et d’influence politique.

De nos investigations, il ressort que lorsque le Premier ministre actuel, Daniel Kablan Duncan, était ministre des Affaires étrangères, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères avait commencé à être dépouillé de toutes ses prérogatives au profit du Directeur de cabinet, Ahoua N’doli. Ensuite vint Charles Koffi Diby qui le réhabilitât dans un premier temps en lui permettant d’avoir la plénitude de ses pouvoirs. Mais vers la fin du séjour de ce dernier à la tête du département ministériel, le même scénario s'est produit également Le Secrétaire général n’avait pour rôle que d’inaugurer les chrysanthèmes. A l’arrivée d’Albert Mabri Toikeuse, le diplomate de carrière, grand serviteur de l’Etat, est encore dépouillé de ses prérogatives et rangé pratiquement dans un placard du ministère.

Aujourd’hui, l’Ambassadeur s’en est allé avec sa masse tant physique qu’intellectuelle. Ils l’ont piétiné, mais ne voilà-t-il pas que subitement, après son décès, les hommages les plus élogieux fusent de partout! Des qualités extraordinaires lui sont attribuées alors que, volontairement ou pas, il a été privé de toute marge de manœuvre jusqu’à le rendre à la limite ridicule dans un ministère où presque tous reconnaissaient ses qualités. Tous ceux qui ont travaillé avec lui vantent ses qualités professionnelles et même humaines

Ici et maintenant se pose donc le problème de la mauvaise exploitation de nos ressources humaines dans l’Administration publique. Nous n’avons pas souvent les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. On fait des bricolages avec des bras cassés qui ne doivent leur mérite qu’à leur militantisme politique. Même s’ils détiennent moins de kilogrammes dans leur besace intellectuelle, on s’acoquine avec... Et bonjour les dégâts. Incompétence notoire, lourdeurs administratives et politisation des problèmes qui n’en valent pas la peine. Le cas épatant est ce ministère dont le cabinet est formé de responsables des structures spécialisées du parti à la case. Les activités politiques ont une primauté sur les activités du ministère. On se demande bien si la cérémonie politique n’est pas partie intégrante du fonctionnement du ministère!

Ils finiront par nous rendre «sauvagement» fous avec les incohérences de l’émergence chantée devant chaque micro de la RTI.

FRANCIS TAKY

L’HUMEUR DE FRANCIS TAKY

In L’ÉLÉPHANT DÉCHAINE 483

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 17:29
Dans le Gontougo. 2016

Dans le Gontougo. 2016

Tu avais certainement voulu un changement fondamental dans la manière de faire et d’être de l’homme, animal politique. Pour ce faire, le fougue de ta jeunesse t’a conduit, par moment, à prendre des risques démentiels au prix de ta vie. Certains de tes amis y sont passés de vie à trépas dans cette lutte qui, selon toi, pourrait te donner plus de luminosité dans ton regard et ta vision des choses. Selon ton camp tu choisissais un nom. Voltigeurs, Grenadier, Bombardiers, patriotes Jeunes, Sorbonnards, Parlementaire, Milles Colombes pour…, Génération pour... Sans vergogne, on est tombé dans une “ Tribalisation sans précédent” du débat politique. Formant des groupes de W pour…, le V B pour… le Nord soutient un tel… La conséquence la plus étincelante est dix ans de conflit inutile. Point besoin de rappeler que nous avions œuvré pour l’instauration d’un délit de faciès. Certains d’entre nous en revendiquent la paternité du combat controversé pour l’instauration d’une justice en créant plus d’injustice. Des années durant certains parmi nous, on abandonné le chemin de l’école pour prendre les armes. Et ce pour engager le combat ennobli par les laveurs de consciences qui ne vont jamais au charbon. Des discours dithyrambiques vides de sens. Ces éloquences n’ont eu pour seul mérite que de galvaniser des demi-fous, prêts à tuer au son de ces paroles mélodieuses et flatteuses. Les années passent et grâce aux armes qu’ils détiennent, ils arrivent à se donner un rythme et un niveau de vie. Finie la guerre, place au mérite intellectuel et non à la force des armes. Mais pendant ce temps, des circuits sont crées pour déverser cette racaille dans notre administration. Un déversement de déchet dans l’administration publique qui commence à avoir des conséquences fâcheuses. L’enseignement en souffre énormément. Chez les douaniers et eaux et foret, le sang neuf dans ces corps est composé des ex-combattants. La déréférence entre eux et nos aïeux, c’est le préfixe qui accompagne le vocable Combattant. Entre Ex et Ancien, la nuance se trouve là. Les plus gueulards crèvent les écrans de nos télévisions et nous obligent à les subir des heures durant. Mieux, nous payons la redevance pour écouter leurs âneries et autres cochonneries….Tout ça pour ça ? Le changement ce n’est certainement pas pour demain. Et les larmes de la jeunesse continueront de couler à flot, son sang aussi…

Francis Taky

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