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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 14:02

Un séjour à Abuja, la capitale nous a permis de toucher de prêt les réalités du géant Nigeria. Regard sur une ville nouvelle qui se veut la capitale de la Cedeao.

Il est exactement 17h20 mn, ce 27 mai, lorsque nous foulons le macadam de Nnamdi Azikiwe International Airport Abuja. Welcome! Le service d’immigration se met en branle. Les documents de voyage sont passés au peigne fin. Situation oblige ! Boka Haram sévit dans l’Etat de Borno, au nord, dans le Maiduguri. Dans la foulée, un membre de la délégation du Niger est recalé. On lui colle un interrogatoire. Il est gardé au frais par ‘’immigration services’’. Oumarou Moussa, journaliste nigérien du quotidien gouvernemental ‘’Le Sahel’’ est arrêté à l’aéroport international d’Abuja (Nigéria) et refoulé dans son pays alors qu’il venait honorer une invitation de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest et de l’Institute for Media and Society pour un Séminaire régional sur « Information et migrations ». Selon la police, le nom du journaliste figurerait sur une liste noire. Son nom, s’apparenterait à un certains membre de l’organisation terroriste. Sa participation au séminaire devient dès lors une chimère. On ne badine pas avec les entrées et sorties à Abuja. Cependant, une fois dans la ville, aucun agent des forces de l’ordre ne vous demande une pièce justificative d’identité comme en Cote d’ Ivoire où le contrôle de routine est la chose la plus régulière chez les forces de l’ordre.

Voir Abuja et se taire !

Contrairement à la grande campagne médiatique qui est faite quand on construit un pont en Côte d’Ivoire, à Abuja-le nom serait emprunté d’un village, proche de la ville de Suleija, située à une cinquantaine de kilomètres de la cité actuelle- on travaille dans le silence ou en silence. C’est selon. Sans faire de la fanfaronnade, la ville suit son développement. C’est une ville permanemment en construction qui est donnée de voir. Comment est née cette ville récente qui se développement à pas de géant ? En effet, pour ne pas favoriser une des trois ethnies principales la décision est prise en 1976 de transférer la capitale depuis Lagos, dominée par les Yorubas, dans une région neutre. En dessinant des lignes « X » sur la carte de Nigeria, l’ancien chef d’État, selon la carte poste de la ville, Murtala Mohammed (chef du gouvernement militaire fédéral du Nigeria du 29 juillet 1975 au 13 février 1976), tombe sur une zone peu peuplée et propice au développement. Cependant les travaux de construction ne débutent qu'en 1981. Le parlement est transféré en 1987 mais la ville n’est devenue officiellement capitale qu’en 1991.

Siege de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Abuja, connait en ce moment se développe à rythme exponentiel. Les infrastructures sortent de terres comme des champignons. La voirie est en pleine construction. De la l’aéroport au centre ville distant de 40 km, une voie express de 3x3 est fièrement dressée. Donnant l’apparence des voies européennes ou américaines. Le hic, cependant, c’est que Abuja bénéficie d’un éclairage sommaire. La nuit, les rues sont noires. Il faut parfois, si ce n’est une exagération, se munir de lampe torche pour déambuler dans les artères de la ville doublement capitale.

Le secteur pétrolier, 95 % des recettes du pays

Dans la ville, tous les points distribution officiels de carburants sont fermés. Les conducteurs et propriétaires de camions citernes qui assurent le ravitaillement des stations services observe une grèves. Motif, l’Etat leur doit une énorme quantité d’argent. Une situation forte appréciée par les animateurs du Black Market qui prospèrent en pareille circonstance. Le prix du carburant est passé du simple au double. Le carburant est vendu à la criée. Le prix de ‘’One gallon ‘’ l’équivalent de 3,78541178 litres, oscille entre 1500 et 2000 Naira (3000 et 6000 FCFA). Alors que le Nigeria se classe comme le plus grand producteur de pétrole en Afrique et le 11e plus important dans le monde, avec une production moyenne de 2,28 millions de barils par jour (362×103 m3/j) et le huitième exportateur mondial de pétrole brut. Il envoie 42 % de ses exportations vers les États-Unis. Au stade actuel, les réserves représentent 43 années de production si aucun nouveau gisement n’est découvert… Un véritable monstre pétrolier tout simplement !

La hantise de boko haram !

Boko Haram, mouvement salafiste djihadiste du nord-est du Nigeria ayant pour objectif d’instaurer un califat et d’appliquer la charia, dont le nom officiel est Groupe sunnite pour la prédication et le djihad, impose son dictat dans la partie nordique du pays depuis 2002. Faisant du Nigeria une zone à haut risque. Il est bien évident que face à la grande campagne de communication et aux rapts réguliers des terroristes, personne ne veut affronter la mort en se rendant au Nigeria. Mais la réalité dans le pays de Muhammadu Buhari est tout autre. Le Nigeria vit et respire. La sécurité est renforcée et le contrôle aux postes d’entrées et de sorties du pays également corsé. Sur les 37 Etats qui forment la fédération, la nébuleuse Boka Haram ne frappait que dans trois Etats: Borno, Yobe et Adamawa. Mais dans sa dernière volonté de remettre un pays débarrassé des terroristes à Muhammadu Buhari, le 29 mai, Goodluck Jonathan, a commencé a frappé fort. La bande de terroriste s’est terrée dans les forêts du Borno. Les Etats de Yobe et Adamawa, selon les officiels Nigérians sont débarrassés des hôtes indésirables : Boko Haram.

Buhari, le nouvel espoir?

Il signe son retour aux affaires 30 ans après. Mais cette fois-ci par les urnes et non pas par les armes. Il lui aurait fallut échouer en 2003, 2007 et 2011 et se voir élire en 2015. Alors qu’il incarne et le nouvel espoir pour certains nigérians, pour d’autres c’est faire du neuf avec du vieux. Car son passage à la tête du Nigeria laisse certains souvenirs non moins heureux. En voici quelques uns. Alors qu’il est chef de l’État, Buhari est impliqué dans un ‘’scandale ‘’ concernant le sort de 53 valises, contenant prétendument 700 millions de dollars et détenues par l’émir du Gwandu, qui ont été dédouanées sans inspection sur le vol de l’émir en provenance d’Arabie Saoudite. En 20 mois à la tête du Nigeria, Muhammadu Buhari avait sous son égide, adopté nombre de décrets, dont certains étaient qualifiés d’attentatoires aux Droits de l’Homme. Son régime sera la cible de nombreuses critiques dans le monde, à l'image de la pièce de théâtre écrite par le premier lauréat nigérian du Prix Nobel, Wolé Soyinka, intitulée « Les crimes de Buhari », qui décrit un grand nombre de violations sous son régime militaire. Bref ! Mais avec ce retour et les circonstances de son arrivée, on ose espérer que les erreurs de son règne passé ne se répéteront plus pour le grand bonheur du peuple frère du Nigeria. D’ailleurs certaines déclarations du nouvel élu permettent de croire que l’espoir est permit. «Il faut mettre de côté la religion, la politique et toutes autres divisions afin d'écraser l’insurrection, attisée par des fanatiques insensés déguisés en musulmans ». Dixit Buhari. Un coup de fil certainement pour Boko Haram.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 13:23

« Regain de violence en Afrique du Sud où la chasse aux immigrés africains prend des proportions inquiétantes. Alors que la communauté éthiopienne s’apprête à rapatrier les corps de trois de ses ressortissants tués dans le courant des deux dernières semaines, l’on dénombre une quatrième victime après le déchaînement de la violence contre les immigrés africains, éthiopiens et Malaisiens notamment. A Durban, les ressortissants éthiopiens ont organisé une cérémonie de prières et de recueillement à la mémoire des victimes, dont une a été tuée dans l’attaque de sa boutique incendiée. Le gouvernement de la Malaisie, pour sa part, a annoncé être disposé au rapatriement de ses compatriotes, après le regain de violences perpétrées contre des étrangers dans le pays…» Rapporte Seneweb dans sa livraison du 15 avril 2015. Ce n’est pas de la chimère.

La nation arc-en-ciel ne l’est plus. Après les propos d’Edward Zuma, le fils aîné du Président de la République, en début de semaine où il affirmait qu’il fallait ‘’déporter ‘’ les étrangers vivant en Afrique du Sud, car ils sont dangereux, la violence contre les immigrés a atteint un seuil inquiétant. Edward Zuma, selon RFI, se faisait l’écho du roi Zoulou, Goodwill Zwelithini, la plus haute autorité traditionnelle de la province, qui la semaine dernière appelait les étrangers à faire leurs bagages et à quitter le pays.

Hélas ! Ne dit-on pas que le verbe est une arme fatale ? Les propos de ces deux noms du Kwazulu-Natal ont eu un écho. Il y a eu des personne ‘’idiots ‘’ pour mettre à exécution le plan secret des Zoulou pour chasser les immigrés considérés comme la pétéchie, des ‘’empêcheurs ‘’ de trouver un emploi. Conséquence de ces sorties hasardeuses des autorités traditionnelles et autres pontes du pouvoir Sud-africain, 04 morts, officiellement, et des centaines de blessés.

Ce n’est un secret de polichinelle, ces incidents dans la province, surviennent après des propos xénophobes tenus par plusieurs personnalités de la région, dont le fils du président Jacob Zuma. Déjà, le 16 mars 2015, un homme originaire de la République démocratique du Congo a été brûlé vif dans la ville de Durban, après une chicane raciste.

En 2009, l’Afrique du Sud a connu une vague de violences xénophobes qui avait fait plus d’une soixantaine de morts. La liste des crimes à caractères raciste s’alourdit. Et pour un pays qui a connu l’apartheid, nous sommes plus qu’étonné des agissements des frères. Il est donc absolu de faire un petit détour sur ce qui s’est passé en Afrique du Sud sous l’arpateid pour tenter de comprendre la réaction de nos frères.

Apartheid. Le mot vient du français ‘’à part ‘’ et signifie ‘’séparation ‘’ en afrikaans, la langue des Afrikaners. Il s’agit d’une politique de développement séparée des populations, en fonction de critères ethniques et linguistiques, dans des zones géographiques choisies. Cette politique est officialisée à grand renfort de lois et de règlements, à partir de 1948, par le Parti national, dirigé par le pasteur calviniste Daniel Malan. La population est classée en quatre catégories principales : les Blancs, les Indiens, les Métis et les Noirs.

Les villes sont réservées aux Blancs, les autres communautés sont confinées dans des ghettos… L’Afrique du Sud a triomphé de l’apartheid. Elle se bat maintenant pour résorber les inégalités, la pauvreté, le chômage et terrasser la criminalité. Mais la dérive c’est que ceux qu’hier ont été soutenus par toute l’Afrique se sont retournés contre leurs propres frères africains pour appliquer dans une commune mesure la violence raciale dénoncée et combattue par toute l’Afrique.

Dommage qu’on puisse en arrivé là. Alors que nous parlons d’Union Africaine. Mieux, la présidente cette Union est elle-même originaire de l’Afrique du Sud, grand pays qui compte des panafricanistes devant l’éternel, de la trempe de l’écrivain Albert Lutuli, président de l’ANC de 1951 à 1958 et Prix Nobel de la paix en 1960 pour son combat contre l’apartheid, Helen Suzman, figure emblématique de l’opposition parlementaire à l’apartheid durant 03 décennies, Steve Biko, Nelson Mandela, Walter Sisulu, Ahmed Kathrada, Govan Mbeki, Dennis Goldberg, Raymond Mhlaba, Lionel Bernstein, James Kantor, Elias Motsoaledi et Andrew Mlangeni, Thabo Mbeki….

Vraiment dommage !!! Si les espoirs de certains jeunes africains s’effondrent dans les abysses de la méditerranée, meurent et dévorés par les poissons, en Afrique du Sud on tue à coup de machettes, de coupe-coupe, houes, marteau, fourchette… On tue les noirs africains, tout simplement parce qu’ils ne sont pas de l’Afrique du Sud. Pardi ! Imaginons un instant, si les noirs avaient la puissance pour mater les blancs au cours de la période dite d’apartheid ? A chacun de tirer sa conclusion. Il est impérieux de mener une réflexion profonde sur les questions de migration. Naturellement, il faille faire le parallèle entre ces situations désastreuses que vivent les africains dans la méditerranée et même sur leur propre continent et la question du développement de l’Afrique. Si les gouvernants ont échoué, la société civile, elle, doit prendre ses responsabilités. Haro !

Francis Taky,

Journaliste-Ecrivain.

Afrique du Sud-Chasse aux immigrés africains : Jusqu’au seuil de l’inimaginable!
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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 13:06

Ce n’est pas une fable. Encore moins une légende contée. Mais, une réalité indubitable et fracassante. Toute la communauté internationale reconnait qu’il y a eu une tuerie en masse des arméniens. Néanmoins, les termes pour qualifier cette tragédie humaine, demeurent un point d’achoppement entre les grandes puissances du monde. Pourtant….

Le ‘’génocide‘’ arménien

24 avril 1915-24 avril 2015. Il y a cent ans, à Constantinople, capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un pogrom, le premier du XXe siècle. Il va faire environ, selon les chiffres fortement controversés, 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. Comment cela est-il arrivé? Les Jeunes Turcs profitent du ‘’hurlement strident‘’ de leur gouvernement pour accomplir leur projet d’éliminer la totalité des Arméniens de l’Asie mineure, une région qu’ils considèrent comme le foyer national exclusif du peuple turc. Voici, pour mémoire, le texte d’un télégramme transmis par le ministre à la direction des Jeunes Turcs de la préfecture d’Alep : «Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l’âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n’ont pas leur place ici». D’ailleurs, la Turquie reconnaît volontiers qu’un «grand nombre de chrétiens arméniens sont morts dans des affrontements qui ont débuté le 15 avril 1915.» Cependant, elle conteste que ces affrontements aient fait des centaines de milliers de morts, et qu’ils aient été le résultat d’une campagne systématique d’élimination. C’est clair, il y a eu reconnaissance par la Turquie, de ce premier massacre du XXe siècle. Depuis lors, les positions des pays et particulièrement des Nations dites grandes évoluent selon les circonstances, et au gré des intérêts. Des positions extrêmement mitigées sur la question…

La France et le ‘’génocide‘’ arménien

Des Arméniens survivants des massacres de 1915 se sont établis en France, précisément à Marseille. Leurs descendants sont estimés à ce jour, entre 300.000 à 500.000. Une population forte que ne devraient pas négliger les politiques qui voient en tout homme, des potentiels électeurs et militants acquis à leurs causes. Ainsi en 2002, la droite et la gauche parlementaires ont-elles voté par ‘’acquiescement‘’ une loi réduite à un célèbre article : «La République française reconnaît le génocide arménien». En 2006, peu avant l’élection présidentielle suivante, le parti socialiste tente de pénaliser la «négation» de ce génocide. Le projet échoue comme une baleine sur les rives de la mer. A la veille de la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy lui-même, a relancé le projet, pour certainement retrouver la faveur des électeurs d’origine arménienne. C’est ainsi que le 22 décembre 2011, une députée UMP a déposé une proposition de loi qui punit d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros (près de 30 millions de FCFA) d’amende la négation, voire la «minimisation», d’un génocide reconnu par la République française. La conséquence : les Turcs ont instantanément menacé les entreprises françaises de grandes mesures de rétorsion. Une situation qui pourrait coûter très cher à la France, déjà victime d’une récession économique. Et malgré les mouvements et autres types d’actions pour la reconnaissante formelle de cette tragédie comme étant ‘’un génocide‘’, c’est l’omerta. Une reconnaissance plus ou moins tacite et évolutive selon les circonstances.

Quid de l’Allemagne?

Le gouvernement allemand, sous la pression de députés issus de ses propres rangs, soutiendra, le 24 avril 2015, une motion parlementaire citant le massacre des Arméniens en Turquie il y a un siècle comme un exemple de «génocide», selon le porte-parole de la Chancellerie, Steffen Seibert. «Le gouvernement soutient le projet de résolution […] selon lequel le sort des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale sert d’exemple dans l’histoire des meurtres de masse, des épurations ethniques, des expulsions et, oui, des génocides durant le XXe siècle», a-t-il déclaré. Cette situation s’apparente à un ‘’revirement politique‘’ capital pour l’Allemagne qui rejoins ainsi l’Uruguay, premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien, le 20 avril 1965, la France, le Parlement européen et le pape François dans l’emploi du terme de génocide, pour qualifier les massacres d’Arméniens dans l’empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, à partir de 1915. En mars 2015, faut-il le rappeler, le génocide avait déjà été reconnu par les parlements de vingt-et-un pays…

Obama va-t-il le reconnaitre enfin?

«Le génocide arménien n’est pas un point de vue, mais un fait largement documenté», avait déclaré le sénateur Barack Obama, en 2008. Sept ans plus tard, seize organisations arméniennes rappellent la promesse électorale au Président Obama, à la veille du Centenaire, dans le cadre d’une campagne d’affichage dans tous les Etats-Unis. «Votre affirmation sans équivoque du génocide arménien enverra un message puissant concernant la position de principe de l’Amérique contre tous les génocides-passés, présents et futurs», estiment un conglomérat de 16 Ong. En réaction, Washington appelle à une reconnaissance ‘’pleine, franche et juste‘’ des atrocités de 1915, tout en évitant toujours d’utiliser le mot «génocide». Eh bien! Même le secrétaire général de la Maison Blanche Denis McDonough, et Ben Rhodes, conseiller du président Barack Obama, lors de leur rencontre avec les représentants de la communauté arménienne aux Etats-Unis, le 21/04/15, ont utilisé avec finesse le terme «atrocités de 1915», pour évoquer la question du centenaire des tueries. S’abstenant de mentionner à aucun moment le mot «génocide». La conseillère de Barack Obama pour les affaires de Sécurité, Susan Rice, dans son entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, en visite à Washington, le 21/04/15, l’a encouragé à ‘’améliorer‘’ les relations entre Ankara et l’Arménie, ainsi qu’à lancer un dialogue ouvert en Turquie, sur les «atrocités de 1915», selon un communiqué de la Maison Blanche. Pas d’emploi du mot «génocide», dans cette énième déclaration. Pourtant, lors de la campagne présidentielle de 2008, Barack Obama, alors sénateur, avait utilisé ce mot, mais ne l’a plus jamais utilisé depuis son arrivée à la Maison Blanche, jusqu’à ce jour. Génocide ou pas, à l’occasion de la célébration du centenaire de ce premier pogrom du XXe siècle, une prise de position claire de l’humanité s’avère impérieuse afin d’éviter des jeux de mots autour d’une tragédie humaine, qui pourraient minimiser cet acte condamnable, à tout point de vu. Pour que l’humanité retrouve son coté humain!

Francis TAKY

Journaliste-Ecrivain

1915-2015/ Centenaire du génocide Arménien : Des jeux de mots autour d’une tragédie humaine…
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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 15:23

« Franchement, pour cette fois-ci, nous osons espérer qu’il feront tout pour nous épargner une effusion de sang. Et qu’entre le vainqueur et le vaincu, ce ne soit pas une animosité sans précédent. Au point où les partisans de part et d’autre s’entretuent. Tout le mal que je souhaite, c’est qu’enfin pour une fois une cérémonie de passation des charges puisse avoir lieu », explique Tamalé, le regard perdu dans le néant. Pensait-il à la souffrance qu’a vécue son peuple depuis accession à la pseudo-indépendance ? Je ne puis répondre. Mais, Tamalé reste un instant très silencieux et tend les mains vers le ciel pour certainement demander la protection et la clémence de Atto Lago. Un geste très fort interpréter par les chanteurs et danseurs de Zouglou-genre musical populaire et urbain qui relate les réalités sociales diverses vécues par la jeunesse et porte tantôt des messages humoristiques, tantôt des messages politiques, ou bien, plus souvent, délivre des conseils sur la vie- qui meublent les jours fades des habitant de Ewuétipka. Bref. A l’analyse Tamalé a une kyrielle de raisons de s’inquiéter et d’implorer les mannes des ancêtres pour qu’enfin la spirale de violence qu’a connue notre pays ne se reproduise plus. Un retour dans le passé récent de mon pays permet de comprendre cette grande inquiétude de Tamalé. En effet, depuis son indépendance, Ewuétipka, n’a jamais connu la joie d’une transition ou d’une alternance pacifique. Après la mort du Bélier des savanes, la prise du pouvoir par le dauphin constitutionnel, le Sphinx de Krodaou s’est faite dans des conditions pas trop gaies. Des discutions terribles autour de l’article 22 de la constitution qui faisait, d’office, de lui, l’héritier du Bélier des savanes. Une confusion s’evite grâce à un ‘’ irréductible ‘’ qui très tôt claque la porte en organisant une conférence de presse au domicile du représentant de nos ancêtres , les Toubabou. Le Sphinx n’a pas eu droit à une cérémonie de passation des charges. Ensuite vint un coup d’Etat qualifié de salutaire pour la bande de Doukou. Il a y eu environ un an de transition. Des élections sont organisées et Doukou arrive au pouvoir dans des conditions ‘’calamiteuses’’, par césarienne. La rue impose son dicta à la junte militaire dirigée par le vieux général, mangeur de manioc. Le pays manque de tomber dans le désordre. Doukou est au pouvoir sans une cérémonie de passation des charges. Deux ans plus tard, une parenthèse douloureuse s’ouvrit avec une tentative de coup d’Etat qui se transforme en une rébellion armée. La suite on la connait. Dix bonnes années de crises bêtes, sordides, stupides qui aujourd’hui s’apparentent comme une escroquerie morale dont le seul but était d’atteindre le Graal. Parbleu ! Mais cette rébellion qui a partitionné le pays n’a pas empêché Doukou de rester au pouvoir et d’avoir un mandat supplémentaire sans élection. Alors qu’il aurait fallu attendre cinq petites années pour le dégager. On lui en a donné cinq de plus grâce à notre impatience. A l’issue d’une élection organisée dans des conditions que les organisateurs ont jugée de satisfaisante, Dopra est déclaré vainqueur et Doukou est aussi déclaré vanqueur. Qui a vraiment gagné ? On ne sait pas trop. Mais sous la pluie des bombes de la coalition internationale, Doukou est chassé du pouvoir. Là encore une cérémonie de passation des charges n’a pas eu lieu. En définitive, cela n’a jamais eu lieu à Ewuétipka. Dommage !

Un pays où il n’y a jamais eu de passation des charges !
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 10:58

A mes amis du Réseau africain des journalistes, professionnels et citoyens, spécialisés sur les questions migratoires.

Ewuétipka, 27 février 1970. Mahoussa quitte son bourg natal, à la recherche d’un mieux-être. Après plusieurs hameaux, campements, village et villes, il finit par s’installer dans vers Couchant. Où il y a encore de la forêt vierge. Amoureux de l’agriculture qui d’ailleurs demeura son seul savoir-faire, Mahoussa s’adonne à fond au travail. Résultat : il réussit et devint très fortuné par le procédé appelé Aboussan qui consiste a divisé par trois et percevoir les 1/3 du fruit de son labeur. Pour la simple raison que la terre que vous labourez ne vous appartient pas. Et donc vous devriez rétrocéder 2/3 du fruit de votre travail au propriétaire terrien... Normal ( ?). Une pratique qui existe depuis la nuit des temps. La terre ne pouvant pas être vendue, c’est ainsi que nos arrières grands-parents réglaient cette affaire. Mahoussa y demeura plus de quatre décennies. Il fonda même une famille avec une pléthore d’enfants. Toutes les tentatives de sa famille d’organiser son retour dans le village qui l’a vu naître vont échouer. Il ira jusqu’à refuser le siège de chef de tribu qui lui revenait de plein droit. Pour la simple raison qu’il devrait effectuer un retour définitif pour gérer la tribu. Mahoussa y vivait paisiblement lorsqu’un matin, se rendant dans la ville proche de son campement, une vieille guimbarde le renversa. Il mourut sur le champ. Voilà 40 ans et plus qu’il a quitté sa bourgade à la recherche de pitance. Une aventure qui le conduit à la mort quatre décennies après. Héla ! Il ne verra plus jamais son village et les siens. Eh oui! L’aventure ! Parlons-en. Une aventure (en latin adventura) est une suite de péripéties et de rebondissements, constituant le plus souvent la trame d’une histoire fictive ou réelle ; il peut également s'agir d'un événement fortuit, de caractère singulier ou surprenant, qui concerne une ou plusieurs personnes. Eh bien ! Elle passionnante, émoustillante, exaltante, provocante, excitante… et souventes fois meurtrière. Si Mahoussa a eu peut-être la chance de mourir dans son pays, beaucoup de jeunes et bras valides de Ewuétipka bravent tous les dangers pour mourir en mer du fait de l’immigration clandestine. Un tour dans le lexique. Par définition, l’immigration du latin in-migrare qui signifie « rentrer dans un lieu », désigne l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner ou s’y installer. Une personne issue de l’immigration est un immigrant qui est synonyme d’étranger. Immigrant, émigré, émigrant sont sensiblement distincts. En effet, l’émigré est celui qui a quitté l’endroit où il se trouvait pour un autre endroit, un autre État, afin de s'y installer durablement. Le substantif « émigrant » a un sens légèrement différent ; l’émigrant en effet est celui qui quitte l’endroit où il se trouve au moment où il le fait. Immigrant, émigré, émigrant s’inscrivent tous dans le large champ de la migration humaine qui est un déplacement du lieu de vie d’individus. Bref ! Ewuétipka se vident… Les espoirs s’effondrent dans les abysses de la méditerranée. Le site italien ‘’Fortress Europe ‘’ évalue à 21 344 le nombre de personnes mortes noyées depuis 1988 lors de ces tentatives de traversée, selon sa dernière évaluation datée de septembre 2014. Dans un communiqué (9/14), l’UNHCR estime que plus de 2 500 personnes ont trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée, ou sont portées disparues, depuis le début de l'année. Selon les calculs de l’Oim, ce chiffre aurait même dépassé 2 900. Que de morts sur la route du ‘’paradis ‘’. A San Pédro, des jeunes sont encore morts en mer à cause de l’immigration clandestine. A qui la faute ?

A qui la faute

A qui la faute

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 09:26

Il est bien évident qu’on a point besoin d’un master's degree , d’un Phd en économie ou en droit, d’une agrégation en Lettres pour se déclarer homme politique au politicien, au sens propre comme au sens figuré. Mais on n’ira tout de même pas chercher des nigauds, niais, écervelés, imprudents, ou encore des malades mentaux pour venir nous servir leur mauvais venin pour attiser la haine … Pour ce faire, il nous faut des hommes intelligents qui ont le sens de la responsabilité de la mesure. Eh bien oui ! Des hommes dotés d’intelligence ! Ce terme dérivé du latin intellegentia, « faculté de comprendre », dont le préfixe inter- (« entre »), et le radical legere(« choisir, cueillir ») ou ligare (« lier ») suggèrent essentiellement l’aptitude à lier des éléments entre eux. En effet, l’intelligence se définitif comme l’ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir ces relations entre elles et d’aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l’intuition). Elle permet de comprendre et de s’adapter à des situations nouvelles et peut en ce sens être également définie comme la faculté d’adaptation. L'intelligence peut être également perçue comme la capacité à traiter l'information pour atteindre ses objectifs. Cette faculté, n’est vraiment pas à la portée de tous. A preuve certaines de nos compatriotes se comportent comme des perroquets et d’autres s’illustrent comme des automates. Un contemporain qui se trouve être celui qui porte la parole du ‘’parti doyen ‘’ affirmait dans les media que si son Chef lui demande de décrire une chose qui est rouge comme étant du verte, il n’hésitera pas à dire que c’est du vert. Merci fidèle serviteur ! Le Chef te le revaudra et tu resteras à ton poste pour l’éternité. Toujours dans la foulée et suite à l’Appel qui fait des vagues dans la République sœur de Eburnie, un porte-voix d’un candidat, lui a déclaré ceci : « Pour nous, l'Appel(…) n'est qu'un appel de cœur émis par un ami contemplatif devant des réalisations de son ami. Un appel émotionnel et non de raison, un soutien personnel qui ne devrait pas engager le P... Le fondement allégué de cet appel n'est que le fruit de l'imagination de ceux qui en veulent à l'existence du P, pour abuser les militants ». Pardi ! A Ewuétipka on dit souvent ce n’est pas imbécile seulement qui est injure. On peut dire ce qu’on pense sans tomber dans les diatribes. Et comme le disait Paracelse, médecin et alchimiste, (Theophrastus Bombastus Von Hohenheim, de son vrai nom, il naquit en Suisse en 1493 et mourut à Salzbourg en 1541), « tout est poison, rien n'est poison : c'est la dose qui fait le poison », il faut avoir un doseur. Et ce doseur doit être nous même.

L’Intelligence en politique !
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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 08:47

On appelle compromis, en politique, l’abandon de certaines revendications, en vertu d'un accord avec un autre parti. Robert Schuman prédisait dans sa célèbre déclaration du 9 mai 1950 que « l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait ». Cette phrase résume bien la philosophie, du compromis. La culture du compromis européen permet d’être « unis dans la diversité» et de poursuivre un intérêt générale européen. Je dis bien un intérêt général. C’est certainement ce qui permet aujourd’hui de parler d’Union européenne. Même si des ‘’réglages ‘’ nécessaires méritent d’être faits pour sauver la Grèce qui s’enlise dans une crise profonde… Le compromis a été depuis la nuit des temps nécessaire pour la gestion de la Cité. En démocratie, la règle demeure l’acquisition d’une majorité pour gouverner, mais les arrangements ne sont pas balayer du revers de la main dans la conquête de cette majorité. Les politiques civilisés savent négocier et trouver des ‘’ gentlemen's agreement ‘’. Les négociations ne se font avec un fusil sous la trempe ou encore des menaces de gèle des avoirs ou la dénonciation des biens comme étant mal acquis dès qu’on refuse de s’aligner comme c’est le cas à Ewuétipka. En somme on ne prend pas l’autre en otage pour l’obliger à faire des concessions. Au point où le Chef n’est même pas capable de consulter sa base avant de prendre une décision. La charrue avant les bœufs. Et après on organise de grande ‘’messe de requiem ‘’ pour ‘’applaudir ‘’ la décision du Chef. Une attitude d’autant plus suspecte qui emmène certains à opter pour la fronde. C’est leur droit le plus absolu. Même s’il est interdit de contester le Chef sous nos tropiques. Et particulièrement à Ewuétipka où tous les moyens, même les plus immoraux sont bons pour se maintenir au pouvoir ou être dans les parties ‘’ viandées ‘’ du pouvoir. Si certains décident de trouver les moyens de mourir au pouvoir en sculptant à nouveau les lois à leurs tailles et formes, d’autres par contre choisissent la politique de la chaise vide. Qui désigne la politique de blocage menée par le gouvernement français du général de Gaulle du 30 juin 1965 au 30 janvier 1966. Mais qui n’est assurément pas d’actualité chez les Toubabou. La cohabitation semble leur meilleure trouvaille. Franchement ! Comment peut-on bâtir une Nation avec la haine de l’autre ? Ne sommes-nous pas condamner à vivre ensemble ? Que dis-je à mieux vivre ensemble ? Alors cherchons à nous assoir pour discuter. « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ». (Martin Luther King). Dialogue au nom de l’intérêt général…

Dialogue vrai

Dialogue vrai

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 11:13

L’affaire est trop sérieuse. Ne pas en parler serait cautionner une forfaiture et s’en rendre complice. A Ewuétipka, la vie humaine est devenue tellement banale qu’on a aucun remords à tuer ou à tenter de tuer. Dans la rue, on se gêne même pas à prononcer le mot ‘’tuer ‘’. Pour amortir un peu le choc, on vous dira : « je vais finir avec toi … ». Récemment, dans la cité balnéaire, un enfant, parait-il, enterré vivant, a été exhumé par un cabot dans sa balade. L’enfant a été récupéré et rebaptisé Moïse. Oui Moïse. Remémorons-nous un peu de son histoire. Alors que les hébreux souffrent de leurs conditions d’esclaves condamnés à construire les villes des Egyptiens, un petit garçon naît dans la famille d’un descendant de Lévi, un des douze fils de l’ancêtre Jacob. Sa situation n’est pas très enviable. Le Pharaon, inquiet de voir proliférer les Hébreux dans son pays, vient de décréter que tous les enfants mâles doivent être tués à la naissance. La mère de Moïse ne se résigne pas à voir mourir son enfant et le cache dans un panier en osier enduit de poix qu’elle dépose sur le fleuve Nil. Une fille de Pharaon trouve le panier, s’émerveille devant l’enfant, et recrute même la mère du petit garçon pour l’allaiter. Elle lui donne le nom de Moïse, ce qui signifie « sauvé (des eaux) ». La princesse fait donner à Moïse l’éducation raffinée des princes de la cour de Pharaon. Les parents du petit Ange désormais Moïse voulaient-ils imiter cette fable biblique ? Comment appréhendons-nous la vie ? La vie a-t-elle de la valeur à nos yeux ? Peut-être que non. Pourtant, nous sommes des milliers à fréquenter les lieux de cultes et autres sanctuaires pour demander la clémence et la protection du Divin. Sans forcement tenir compte des prescriptions de Dieu. Bref ! La valeur de la vie humaine est inestimable. Et tous les livres Saints en témoignent. "Le Seigneur modela l'homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint un être vivant." Extrait du livre de la Genèse 2, 7. C’est dire donc que la vie est un Don de Dieu. A propos le Pape François affirmait que «la vie humaine est sacrée et inviolable. Le droit civil repose sur la reconnaissance de ce droit à la vie, « primordial et fondamental » et « qui n’est subordonné à aucune condition ni qualitative, ni économique, ni idéologique ». Au nom de quel principe certaines personnes ôtent la vie à leur semblable? Dans le Saint Coran « Le droit à la vie est sacré ». Le Prophète Mohamed (QSSSL), explique le « le voisinage », comme étant synonyme « d’espace public », et « respect de l’autre » signifiait « respect de la vie ». « La sauvegarde des valeurs communes» était synonyme de « respect de la vie des autres ». C’est d’autant plus clair que celui qui lit assidûment le Saint Coran ne peut que respecter la vie humaine. D’où vient donc le djihadisme? Le « djihadisme », elle est « une perversion, car faisant l’apologie de la mort et du mépris de la vie », y compris de la vie du djihadiste lui-même. Alors ne pas la condamner est faire preuve de complicité. Encore que le phénomène du suicide par immolation au feu, en vogue ces derniers temps, est aussi une forme de suicide et un crime à l’encontre de la société, l’humanité, la morale et la religion. Le suicide est un pêché dont l’auteur doit s’attendre à une sévère punition. S’immoler donc au feu n’est pas un acte de bravoure et les suicidaires ne sont pas des martyrs comme veulent le faire entendre certains. C’est dire que nul n’a le droit sur sa propre vie à fortiori sur la vie de son semblable. Les enleveurs d’enfants et les commerçants d’organes humains sont donc avertis. Les Terroristes de toute nature également. Mais aussi les parents indignes.

La vie

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 09:41

La Coupe d’Afrique des Nations (Can) a été remportée par la République sœur d’Ewuétipka : Eburnie dont l’équipe nationale se nomme « Les pachydermes ». Mais chemin faisant, elle a raté deux coupes. Parce que, parait –il, les habitants de Eburnie seraient très ingrats. En effet, beaucoup de personnes pensent que les féticheurs de Dabou, précisément de Vieil Akradjo, qui avaient été cités comme de grands artisans de la victoire des pachydermes contre le Ghana, lors de la finale de Sénégal 1992, à Dakar, en sont pour quelque chose... Les habitants de Eburnie n’auraient pas payé leur dette à l’issue du pacte qu’ils auraient signé avec les ‘’ sorciers ‘’ de Vieil Akradjo, village situé à 10 km du chef lieu du Leboutou. Une région connue pour sa grande production de latex et surtout pour son attachement à l’Attiéké. Après donc le sacre continental, les supputations continuent. Déjà ce dur labeur des jeunes gens commence à être ignoré pour en confier la paternité aux sorciers de Akradjo. Entre nous, si les sorciers et autres magiciens avaient réellement le pouvoir de faire remporter des coupes, les indiens et les béninois adeptes du Voudou n’en seraient pas là. C’est simplement une malsaine volonté manifeste de faire de la récupération et mépriser le travail de Copa, Gervinho, Max Gradel, Bahi... Diantre ! Qu’on arrête de rabâcher le monde entier avec cette autre trouvaille. Dans une République, ce sont des valeurs qu’il faut promouvoir. Le travail est une des valeurs primordiales pour atteindre l’émergence dont on parle tant. Ce ne sont pas les talismans ou les pratiques occultes qui nous permettront d’être des pays développés. Si les sorciers peuvent nous apporter des coupes, alors autant leur demander de nous permettre d’atteindre, par les mêmes procédés, l’émergence le plus tôt possible. Parce que 2020 devient de plus en plus incertain. Ne soyons surtout pas surpris qu’on vienne nous dire, un matin au réveil, que l’occultisme est légalisé dans la République sœur de Ewuétipka. On comprendrait d’ores et déjà la mollesse des actions des autorités de Eburnie devant les crimes rituels de ces dernières semaines. Il aurait fallu 25 cas d’enlèvements avant que les autorités ne sortent de leur sommeil comateux. En tout cas à Ewuétipka, la joie de vivre demeura et des valeurs comme l’Union, la Discipline et le Travail seront toujours prônés malgré les comportements aux antipodes des bonnes pratiques de nos gouvernants. Vivement que les oisifs qui veulent se donner de la contenance à Eburnie, République sœur de Ewuétipka se ressaisissent. La victoire des pachydermes est le fruit du labeur. Point.

Le fruit de l’oisiveté …
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 21:51

Ce n’est vraiment pas toujours que les choses sont mauvaises ou négatives. Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Puisque nous ne pouvons pas nous aventurer à lui « rendre un culte » sens au propre comme sens au figuré. Car, un culte est un ensemble de pratiques d’hommage ou de vénération rendu par un groupe à une divinité, un être vivant mythique ou réel, un inanimé ou un phénomène à qui ce groupe reconnaît une dimension « de supériorité, d'excellence ou de sacré » et attribue des qualités remarquables ou exceptionnelles qui peuvent être considérées comme exemplaires. A défaut de cela, il mérite toute même un hommage. Et ce, en dépit de ses positions fortement controversées sur un ensemble de décisions. Dans la ferveur de la victoire, il n’est pas bienséant de revenir sur certains forfaits du ministre le plus TIC de Côte d’Ivoire. Emmanuel Gnamien Konan devrait pâlir de jalousie rien qu’à voir son collègue des Sports lui voler la vedette. Lui, qui ne jure que par les logiciels. Bref ! Ressassons quelques couronnements sous Alain Michel Agnima Lobognon.

En février 2013, Murielle Ahouré remporte le 60 mètres du meeting indoor de Birmingham, en descendant pour la première fois de sa carrière sous les 7 secondes (6 s 99). Le 8 juillet 2013, elle remporte le 100 mètres du Meeting international d'athlétisme de Sotteville-lès-Rouen en 10 s 91, en améliorant de 8/100s le record national de Côte d'Ivoire. Elle confirme en plein air sur 100 mètres son rang de vice-championne du monde en salle du 60 mètres, en prenant la deuxième place derrière la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, dans le temps de 10 s 93, lors des 14es championnats du monde d'athlétisme qui se sont déroulés du 10 au 18 août 2013 à Moscou, en Russie. Durant ces mêmes championnats, elle monte sur la deuxième marche du podium sur 200 mètres en 22"32. Le 15 février 2014, elle remporte le meeting de Birmingham en battant la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce sur 60 mètres en seulement 7 s 10. Tout ça, c’est sous Lobogon.

Sur le Tatami. Pour la deuxième fois consécutive, après Ho Chi Minh Ville au Viet Nam en 2013, les Ivoiriens sont montés sur la plus haute marche du podium à l’occasion de la 10e édition de la Coupe du Monde Francophone tenue à Dakar, novembre 2014.C’est sous Alain Michel Lobognon.

La Côte d’Ivoire a remporté, le dimanche 9 février 2015, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et a reçu les honneurs de toute une nation. C’est encore sous Alain Lobognon.

Je suis persuadé que la Côte d’Ivoire a glané d’autres trophées parmi les sports apelés abusivement mineurs. Mais pour ce qui représente la face visible de l’iceberg, nous pouvons dire haut et fort que Lobognon n’est pas champion « Twitter » par hasard. Hommages à Alain Michel Agnima Lobognon, pour rendre à César ce qui est à César…

A César ce qui est à César…
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