Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 16:25


Les ivoiriens l’ont su depuis,le  13 /5. A partir du 15 mai, les usagers devraient, s’il n’y a pas eu d’humeur de protestation ou de contestation,délier la bourse  pour emprunter cette voie, longue de 240 Km, reliant Abidjan à Yamoussoukro. Les prix varient de 2500 à 10 000 F CFA selon les catégories de véhicules et par passage. Le gouvernement a annoncé les couleurs avec fracas.Pour les véhicules personnels, les usagers paieront 2500 F CFA. Les véhicules de transports en commun de 20 places, quant à eux,  paieront 5000 F CFA et 7500 F CFA pour les véhicules de transports en commun de 70 places. Le tarif pour les véhicules poids lourds, a été fixé à 10 000 CFA.  Et la gestion de ce  tronçon à péage est l’affaire de Fond d'entretien routier (FER). Dans ses explications qui convainc difficilement le plus niais des ivoiriens, pour justifier ce coût très émergent du péage, dont-il dit l’avoir obtenu après moult et âpres discussions avec les acteurs du secteur, le ministre en charge des infrastructures économiques, Jérôme Patrick Achi, a préféré prendre tout simplement un dangereux raccourci. Une fuite en avant qui ne dit pas son nom. « On est parmi les taux de péages les moins chers au monde », s’est justifié Patrick Achi. Comme si l’on lui avait demandé de présenter le tableau d’une étude comparative des prix des péages dans le monde. Toujours perdu dans ses explications, il ajoute que : «La structure du tarif prendre en compte le remboursement des 35 milliards de F CFA pris sur le marché local pour financer les 140 premiers kilomètres auxquels s’ajoutent l’entretien et un certain nombre de service ».  Les ivoiriens devront donc payer  certains services notamment le stationnement,le système de vidéo surveillance, le contrôle radars. Cette décision provoque déjà des barrissements d’éléphants tirés de leur paisible repos dans le Parc animalier d'Abokonamékro (60 km de Yamoussoukro et s’étend sur une surface de 21 000 ha) par les sons de sirène et les bruits de gyrophare de Patrick Achi pour annoncer cette autre augmentation du coût de la vie. Puisque quoiqu’il en soit les transporteurs n’avaleront pas seuls,  la couleuvre. Ils la feront partager par l’ensemble des ivoiriens en augmentant les tarifs du transport. Et quand on sait que l’augmentation du carburant d’un seul centime engendre une hausse des tarifs du transport de plus de 1000%, on peut aisément s’attendre à une hausse.Toute chose qui aura inéluctablement des conséquences sur le sachet noir presque troué de la ménagère.  Encore des prix émergents sortiront des laboratoires de ces commerçants  qui n’attendent que cela. Et si ce n’est déjà fait !  Enfin, voilà qui est clair.L’émergence engendre aussi des exigences. Et même beaucoup trop en Côte d’Ivoire.

 

Bouanzi Taki

Partager cet article
Repost0

commentaires